Bon... J'ai plein de trucs à dire, j'sais pas exactement comment formuler ca et j'sais pas si j'vais arriver à tout dire ce que j'ai en tête mais ca va donner une bonne idée.
J'crois que j'ai trouvé l'inspiration de ce qui suit dans le fait d'avoir travaillé autant d'heures en si peu de temps ces 3 dernières semaines, de peur de pas être prêt à temps pour le show de Laval.
Ca peut surprendre comme intro, je ne sur-estime pas la job que j'viens de faire, j'ai quand même pas escaladé l'Everest en chaise roulante, ni réinventé la roue. C'est toujours bien juste une moto artisanale.
Il y a quelque mois, j'ai vu dans ma tête une moto que je voulais posséder. Elle n'existait pas, donc impossible de l'acheter, la solution : en fabriquer une.
J'ai passé ces derniers mois seul dans la machine-shop, à rêver, imaginer, dessiner, machiner, forger, essayer, détruire, souder, découper, échouer,recommencer, réussir et jen passe par dizaine, mais en premier, m'amuser.
Je me cite moi- même : ''Construire un chopper, c'est pas si dur, ya pratiquement rien après ca ! s'agit de regarder des photos pour se donner des idées, on achète les pièces et on bricole un peu pour tout asssembler ca, ca se fait sans trop de problème et en peu de temps''
Quoi ?
C'est ce que je me disais avant d'entrer les 2 pieds joints dans cet univers. Chaque pièce à installer ou à concevoir, une par une est accompagnée d'une panoplie de problèmes divers, mais vous savez, c'est ce qui fait la beauté de la chose. Le défi. Il n' existe aucun plan pour réaliser une moto qu'on voit dans notre tête.
J'ai commencé le projet en septembre dernier, mais j'ai dû faire une pause de celui-ci pour me concentrer sur la fabrication d'une sorte de winch, un contrat demandé par un ami, un projet sur lequel j'ai investi énormément d'heures. A peine terminée, une deuxième machine de ce type m'était demandée. Vous savez la suite, j'ai encore une fois travaillé en malade pour livrer la marchandise. Peu après, j'suis parti en vacances à l'extérieur pendant 1 semaine, et, 2 jours après mon retour, je subissais ma 4e opération au bras droit ce qui a encore une fois repoussé l'évolution du chopper. On était alors rendu mi- janvier ; j'avais du pain sur la planche, ayant entendu parler qu'un bike show allait avoir lieu à Riviere-du- Loup le 7 mai exactement. Moins d'un mois plus tard, mauvaise chute en débarquant mon 4 roues de ma boite de pick- up: fracture du pied gauche, une blessure plus que douloureuse avec laquelle je'' deal'' encore très mal jusqu'à aujourdhui, car j'ai encore énormément de douleur. Pas question de manquer une exposition à 2 coins de rue de chez nous après avoir investi autant d'heures de travail, j'ai du pain sur la planche!
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Énormément stressé de ne pas être prêt à temps pour le show du 7 mai, j'ai ensuite eu une demande pour exposer au Bike and Tattoo show de Laval, un, pour ne pas dire LE plus gros show au Québec. Je réduisais encore le peu de temps qu'il me restait pour terminer le bobber. A peine 2 ou 3 semaines restaient à s'écouler et le chopper était toujours bel et bien en 1000 miettes sur l'établi, pas peinturé, pas assemblé et encore moins prêt à rouler.
On met à l'instant même une croix sur la vie sociale, les potes, sur les soirée en pyjama collé sur sa copine à relaxer après une dure journée au travail( So sorry Sandy, you know i'm lovinn you even if i'm away. ) NON, FAUT TRAVAILLER.
J'devrais pas me stresser autant mais j'suis comme ca, j'me mets toujours une pression énorme sur les épaules, un deadline ...
Ca y est, quelques heures seulement avant de partir pour le bike show; j'ai travaillé les dernières semaines des 12h par jour et plus sans arrêt (incluant mon boulot gagne-pain) pour achever cette pièce d'art. J'ai passé au travers des nuits blanches, du stress continuel, du manque de sommeil, de tous les tracas mais aussi de toutes les joies que la fabrication de motos à la main peut m'apporter. C'est ce qui me rend heureux.
Merci à:
''Sens- toi concerné si tu as pu m'aider de près ou de loin dans mon projet.'' Merci à mon père pour les conseils professionnels au niveau du fonctionnement mécanique d'un peu tout ce qui peut se retrouver sur la moto, et surtout de m'avoir épaulé dans les dernières soirées de travail pour être prêt à temps, je 'aurais pu y arriver seul. Merci à Sandy de sa patience, de sa compréhension et de passer par- dessus le fait que je n'sois JAMAIS là. (Autrement j'srais surment rendu célibataire!!)
Voyez- moi au travers de mes motos, c'est mon reflet.
Voici le Sérial Killer, un Harley Davidson Sportster 1000cc 1980.
FROM MY HEAD TO MY HANDS.
**Je vous reviens bientot avec un photoshoot plus professionel.
Enjoy.
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